Ayant quitte les turpitudes de la vie de la capitale, j’ai pose mes sacs a Bahia Blanca, une petite ville de presque 1 million d’habitant, a 700 km au sud de BA…
Samedi, je continue a deambuler dans les rues de BA, mon sac toujours solidement arime sur mon dos. La garde robe est restee stockee a l’auberge, mon bus partant a 23h15 de Retiro… Le temps est changeant, et avant d’entamer ma descente vers le grand Sud, je decide de me faire plaisir en m’installant sur la terrasse d’un restaurant de Puerto Madero et en y commandant entree (empanadas de jamon y queso), plat (brochette mixte poulet-boeuf) et dessert (trois tonnes de mousse au chocolat !), le tout pour a peine 17€. Une fois cette enorme quantite de nourriture ingeree, il me faudra quelques dizaines de minutes pour redescendre, et pour que le processus de digestion soit deja assez avance pour que je puisse aligner deux pas consecutifs. En guise de promenade digestive, je repasse dans le Microcentro, entierement desert en ce premier jour de week-end, avant de terminer sur une terrasse de Retiro pour y boire deux enormes jus d’orange. Une apres-midi extremement gastronomique, detendue, et Wellness.
A 22h00, je depose mes sacs sur le quai d’embarquement de la gare des bus de Retiro. Precedemment, je vous avais deja fait part des details « techniques » relatifs a ce terminal. Et bien une fois sur le quai (ou j’ai pu occuper l’heure 1/4 qu’il me restait a tuer a regarder autour de moi), il faut avouer que c’est encore plus bluffant. Jamais vu ca de ma vie. Un petit monsieur installe dans un haut parleur prend le micro toutes les deux secondes (et je n’exagere rien) pour annoncer la plateforme et le depart de tels ou tels bus, pour telles ou telles destinations. Non Stop ! J’assiste a un vrai balet ou les petits rats sont d’enormes cars de 10m de longs, qui se suivent a la queueleuleu et prennent placent dans leur porte d’embarquement. Mis l’un derriere l’autre, il y aurait moyen de bloquer la moitie de la petite ceinture en un clin d’oeil. Bref, je suis bluffe, et ne comprends toujours pas comment j’ai reussi a trouver mon bus parmi les 75 cars presents. Si on avait ca sur Delta pour les departs aux sports d’hiver, ce serait une partie de plaisir ;o)…
Au niveau du trajet en lui-meme, rien de special a signaler. Autant de place pour les jambes que dans une business class aerienne, une legere collation servie a l’embarquement, tout le confort y est.
A 7h45 dimanche matin, je foule le sol de la gare des bus de Bahia Blanca, apres 8h de voyage qui, meme si elles se sont excessivement bien passees, me laisseront quand meme pas mal creve.
Apres une courte sieste, j’entreprends de decouvrir le centre de cette ville. Son principal interet reside dans les anciens batiments qui parsement ses rues ombragees, et dans le port qui se trouve a quelques kilometres de la. C’est dimanche apres-midi, et le centre est totalement desert. La ville ne commencera a se reanimer qu’aux alentours de 18h00. Je m’enfile rapidement une pizza aux Mundo della pizza (95 pizzas differentes sur la carte) avant de la digerer paisiblement un bon roman entre les mains.
Ce matin, reveil aux aurores (entendez 9h00 ! Faut pas deconner non plus). Je rends mes clefs, stocke mes 15kgs de bouquins dans la salle a manger de l’hotel, et me decide a aller voir les infrastructures portuaires de Ingeniero White, la commune de Bahia Blanca ou se trouve le premier port en eau profonde d’Argentine. Ne me demandez pas pourquoi, mais voir de grands portes containers, de gigantesques silos a grains, et des tuyaux et des tapis roulants dans tous les sens, ca me fascine (Seb et Vince se souviendront probablement de mon coucher de soleil industriel a Darwin ;o).
Apres un court voyage en bus, et apres avoir compris ou je devais descendre dans cet enorme complexe, me voila parcourant les rues de Ingeniero. Au detour d’une photo, et a quelques dizaines de metres du poste de la securite, je me fais interpeller par un policier. Visiblement, photographier les installations portuaires n’est pas autorise. Je lui explique que je suis touriste, et que j’adore tout ce qui touche de pres ou de loin aux ports du monde entier (ouais, je sais, c’etait dans un espagnol beaucoup plus approximatif que cela, le pretexte est bidon, mais on s’est compris). Souriant, il me dit qu’il n’y a aucun probleme et que, si je le souhaite, je peux penetrer l’enceinte et faire quelques photos, tant qu’elles ne concernent aucune des entreprises presentes. Surpris par cette invitation, je le remercie chaleureusement, et vois son collegue me faire un salut militaire reglementaire quand je passe le barrage de controle… S’ensuit une petite balade de deux heures, que je prolongerai par la visite de la petite ville bordant les usines. Ambiance paisible, ou les petites batisses des ouvriers cotoient quelques musees, bars, et boites ou le personnel en mal d’amour peut venir trouver un peu de reconfort apres une dure journee de labeur…
De retour a Bahia Blanca, je m’installe sur la place Rivadavia, ou je bouquine en attendant le moment de venir taper ces quelques lignes.
Cette nuit, un nouveau bus avec comme destination Puerto Madryn, 8h plus au Sud. Le point de depart pour la Peninsule de Valdes ou, outre les colonies d’elephants de mer, il devrait etre possible d’apercevoir quelques cetaces. Avec une petite plage en prime, je devrais encore legerement accentuer le teint de homard qui me caracterise presentement…
Hasta Siempre !
J. aka el Marinero