Bueno bueno bueno !
A bientot la moitie de notre voyage, le temps est venu pour un petit point intermediaire, en direct du pit stop Mompos… Vu le temps passe depuis mon dernier post et la foultitude de choses qui se sont passees sur les routes colombiennes, on va tenter de la faire condense, etape par etape ;o).
C’etait donc a Villa de Leyva que se terminait notre premier episode colombien. Au programme de notre deuxieme journee dans cette charmante petite bourgade, un petit hike de deux heures histoire de se mettre en forme et surtout de pouvoir profiter d’une somme toute tres belle vue sur le village situe en contrebas. L’ensemble de la balade s’effectue en compagnie du clebs de l’auberge qui, en sus du bout de papier sur lequel sont griffonnes quelques indications pour que nous ne nous perdions pas, nous indique gaiement le chemin.
Une fois la page de Villa de Leyva tournee, direction San Gil. Capitale du tourisme outdoor, nous y arrivons apres une rapide correspondance a Tunja. Les paysages traverses sont toujours aussi magnifiques, faits de routes etroites et de vallees qui s’enchainent. Rien a dire, et au risque de me repeter, les paysages andins colombiens sont magnifiques !!!
Une fois a San Gil, nous prenons possession de notre nouveau chez nous dans ce qui se revele etre une « vraie » auberge de jeunesse (entendez un confort plus que sommaire ;o). Etant situe moins haut, San Gil nous gratifie d’une chaleur plus moite et lourde et se caracterise par ses rues qui feraient palir d’envie San Francisco ! Remonter du centre a notre auberge s’avere vite etre bien plus pertinent que trois mois de regime Weight Watchers et il ne nous en faut pas plus pour suer a grosses goutes ! Que j’aime l’air de la montagne ;o).
Apres avoir pris nos reperes et gentiment refuse une dose de marijeanne que nous proposait gentiment un autochtone au regard embrume, et afin de profiter pleinement de la fin de ce dimanche apres-midi, nous nous sommes installes sur la place principale ou devait se trouver une bonne partie des habitants des quartiers alentours. Ambiance familiale et detendue, malgre ses 50.000 habitants, San Gil donne l’impression d’etre une ville calme et agreable !
Lundi passe, direction Barrichara, a 1h de route de notre lieu d’etape. Petit village typique reconnu pour ses adresses gastronomiques et ses boutiques-hotels, il est le point de depart d’un sentier partant vers Guane, a deux heures de marche de la. Le sentier, pave, fut construit par un allemand et fut retape en 1996 par les autorites. Avec un denivele de 500 metres, la promenade est tranquille et ne necessite aucun effort particulier. Et les paysages qui s’offrent a nous sont tout simplement magnifiques !!! Vallees, murs de pierre, abres, petites fermes, le tout est joyeusement buccolique et une petite brise permet de supporter le soleil qui s’en donne a coeur joie. Une foie a Guane, minuscule village typique peuple d’un millier d’ames, le charme opere toujours. Ruelles calmes, enfants qui jouent, chiens qui fuient la chaleur a l’ombre des bancs, nous nous echouons dans un petit restaurant pour devorer une soupe (!!!) et un poulet en compagnie d’un Old Timer rencontre en chemin (entendez un americain d’un certain age ;o). Le retour sur San Gil s’effectue sans problemes grace a deux minibus et nous nous retrouvons a nouveau sur la place de la ville, sirotant une Aguila avant de rentrer a l’auberge.
Mardi, c’est l’effervescence ! En effet, San Gil etant la capitale du tourisme plein air de la region, nous avions decide de faire un petit tour d’une vingtaine de minutes en parapente. A midi trente, un vieux van americain passe nous prendre, direction la base de depart de ces grandes voiles. Apres de tres suscintes explications, les vols, deux par deux, commencent. Le vent, calme au debut, se leve de plus en plus au fur et a mesure que l’apres-midi avance. Etant parmi les plus lourds du groupe, nous passons les derniers, aux alentours de 16h45. Comme anticipe, les parties les plus complexes de ce genre de vols sont les decollages et les aterrissages. Le vent, s’il est trop fort, risque d’entrainer la voile vers l’autre versant de la colline et ainsi empecher tout retour a la base… Et une fois la voile lancee, il est plutot complique de la replaquer au sol, surtout si le vent decide de ne pas retenir son souffle… Un belge en fait les frais lorsque, au moment de son decollage, la voile l’entraine lui et le pilote dans le champ de mais situe plus loin. Selon le moniteur, cela ne se produit qu’une fois par mois. On en rigole, tout en se disant que les prochains departs sont les notres. Vient ensuite le tour de Conny. Apres avoir attendu une bonne dizaine de minutes que le vent se calme, le pilote semble pret a prendre son envol. Le suspense est a son comble… Et bardaf, c’est l’embardee, le voila lui aussi traine sur une bonne cinquantaine de metres. Il en resulte plus de peur que de mal, quelques ecorchures et une chaussure (retrouvee) partie valdinguer un peu plus loin… Quelques instants plus tard vient mon tour. Les deux precedents accrochages me laissent un sentiment mitige. On se dit que nos pilotes ont appris de leurs erreurs, qu’ils tenteront de decoller au bon moment et que meme si jamais deux sans trois, ce serait quand meme dommage de rater cette occastion. Apres plusieurs minutes d’attente, le Go est donne. La voile s’eleve, j’entends le vent faire claquer le tissu, la pression augmenter sur mon harnais. Une petite pointe d’angoisse plus tard et la voile retombe au sol avec fracas. Le pilote a prefere postposer notre decollage. Deux minutes apres, rebelotte, nouvelle tentative et cette fois, je sens mes pieds quitter le sol. Apres avoir un peu patauge pour pouvoir m’asseoir dans le siege, le vol debute et l’experience s’avere excellente !!! Pendant vingt minutes, nous survolons des fermes cultivant le cafe. La voile monte et le pilote s’amuse a decrire des figures en faisant prendre de la vitesse a notre vol. Le stress du depart est vite oublie et l’aterrissage ne sera qu’une formalite !
De retour a San Gil, nous recuperons rapidement nos sacs pour nous diriger vers la gare des bus. Apres enquete, il s’avere que les trajets de nuit entre San Gil et Santa Marta sont parfaitement surs depuis plusieurs mois. L’occasion donc de gagner du temps et de l’argent. Apres 13h d’un voyage sans encombres, nous arrivons mercredi a Santa Marta dans une splendide auberge, a 500 metres seulement de la mer !
Tenue par un irlandais architecte de son etat, elle dispose d’une splendide terrasse situee au dernier etage, lieu ou se trouve egalement notre dortoir. Des trois nuits initiales, nous decidons rapidement d’en rajouter une, tant l’endroit s’avere agreable, ensoleille, calme,… Nous en profitons donc pour prendre deux jours completement off, ou nos seules preoccupations seront de savoir si on retourne manger au restaurant argentin d’hier ou si on tente un resto repute pour servir les meilleurs filets mignons de la ville pour… 7 euros… La vie est dure au bord des Caraibes, on en convient…
Mais Santa Marta est egalement un bon point de depart pour visiter le parc national de Tayrona, dans lequel nous passerons une bonne journee sous un ciel plus ou moins menacant. Apres une bonne heure et demie de promenade dans une vegetation plus que luxuriante, nous debarquons sur la plage d’Arrecifes, ou palmiers et fort ressac se disputent nos faveurs. Nous prolongeons de quelques pas notre avancee pour arriver a la Piscina, endroit qui comme son nom l’indique nous permettra de nous baigner en toute tranquilite.
L’etape de Santa Marta derriere nous, il est temps de rejoindre Cartagena des Indes, la perle des Caraibes. Point fort de cette ville : son centre historique unique au monde, splendide, colore, temoignage de l’age d’or que connu ce port durant la periode coloniale. Seule ombre au tableau : un tourisme brut ou, pour la premiere fois du voyage, nous ressemblerons plus a des portefeuilles sur pattes qu’a des backpackers ;o). Mais tout cela ne nous empechera pas de profiter pleinement des joies de la Plaza Mayor et d’observer de facon quasi scientifique les hordes de touristes fraichement debarquees de leur Cruise Ship le temps d’une demi-journee…
Finalement et pour cloturer ce post a la longueur plus qu’inhabituelle, c’est de Mompos que ce post se redige, ce mardi soir… Heureux de quitter Cartagena ce matin a l’aube, nous avons pris la direction de cette petite ville coincee entre deux rivieres, reliee au monde exterieur par un systeme de chalupas (petits bateaux a moteurs) ou par bac… Apres un trajet de 4h dans un minivan amenage plus que probablement pour des personnes possedant de gigantesques troncs et de minuscules jambes (c’est fou ce que l’automobile colombienne peut reserver comme surprise ;o), nous debarquons a Magangue, ou nous prenons place dans une chalupa qui, apres 20 minutes de navigation sur le Rio nous deposera a El Bodega, ou finalement un taxi nous prendra en charge pour nous deposer 45 minutes plus tard a Mompos, ville ou le temps semble s’etre arrete en meme temps que son statut de port-relai pour les marchandises qui arrivaient a Cartagena et qui devaient etre acheminees a l’interieur des terres. Ambiance chill donc, tres detendue pour une ou deux journees qui seront composees principalement de flaneries urbaines au coeur de ce site classe par l’Unesco.
Suite a cela, nous entamerons tout doucement notre descente vers le centre du pays et la region du cafe. Next stops : Medellin, Salento et Manizales avant de pousser eventuellement vers Cali ou de retourner sur Bogota…
Sur ces bonnes paroles, direction un bon petit resto pour decouvrir ce que Mompos nous reserve en matiere de delices gastronomiques. Jusqu’a present, la Colombie fait preuve d’une excellence dans sa variete de cuisines proposees et c’est un reel plaisir que de s’atabler tous les soirs autour d’un bon steak, d’une bonne pizza ou d’un poulet amoureusement roule sous l’aisselle :o)…
Nos Vemos !
3 commentaires
Bon appétit alors ! (Juste pour prouver que j’ai lu jusqu’au bout ;-) )
Cb de temps et de destinations encore?
Merci dis ! Belle prouesse ;o). De retour au plat pays le 19 fevrier si tout va bien. Et normalement, au minimum trois destinations encore prevues, + si le temps le permet ! Nos Vemos !
merci pour ce long message relatant tes prouesses célestes!
Il est vrai que le voyage forme la jeunesse! mais à ce point! ça nous fait grand plaisir!
Ciao
Luce & Albert